Ce que je retiens de la cuisine russe...
La cuisine russe vue de mon estomac
J'ai choisi de faire bref car ma mémoire commence à me jouer des tours... Je n'ai pas assez de matière pour créer une vraie page sur la cuisine russe alors je vous sers un méli-mélo de ressenti...
C'est un peu hors-sujet mais la Russie est parmi les pays où il faut se méfier de l'eau du robinet. Achetez de l'eau en bouteille si vous voulez être tranquille...
Donc je retiens...
• Des assaisonnements parfaits
• L'omniprésence des herbes et bien sûr de l'aneth
• Des plats conviviaux et sans prétention, pour tous les goûts
• Une heureuse surprise : le sarrasin souvent servi en accompagnement
• Salades et soupes : le paradis des femmes
-> Rassurez vous, les russes adorent la viande également.
• Les fruits sont partout...
- En confiture pour sucrer le thé !
- Infusés dans le thé
- Naturellement gélifiés en boisson : le kompot. (lien vers un exemple de recette)
• Les boissons sont fameuses, ici canneberges et kvas
• Piva, retenez bien ce nom si vous voulez vous régaler d'une bonne bière...
• J'ai même trouvé du "café turque" à Moscou.
Le café est cher en Russie, plus qu'en France je pense. A l'inverse, le thé est très accessible. J'ai souvent payé l'équivalent de trois euros pour des americano moyens.
• Mention spéciale à l'hygiène dans les restaurants de Moscou intramuros que j'ai testés et leur fabuleuse gestion du recyclage de l'air qui fait que fumeurs et non-fumeurs mangent tout à côté les uns des autres.
• Carton rouge à l'usage excessif de cette ignoble mayonnaise fadasse qui sert à lier les salades. Affreux !
Kvas
Ci-dessus, jus de canneberge et verre de Kvas dans un restaurant moscovite.
Parmi les bonnes choses goûtées en Russie, il y a eu cette boisson rafraîchissante, légèrement acide et surtout très naturelle, le Kvas. Peu alcoolisée (2°), pétillante, son goût se situe entre la bière et la chicorée. Elle est faite à base de pain de seigle et est consommée depuis toujours.
Quand j’ai demandé à Irina sa recette, elle m’a ramenée du supermarché un sachet de préparation. Je me suis promis d’essayer sa méthode dans un premier temps puis de réaliser moi-même le breuvage de A à Z plus tard.
Avec un sachet, on crée un minimum de trois-quatre litres de Kvas… J’ai donc saisi une opportunité pour me lancer, le désormais traditionnel repas des voisins. C’est demain, j’attends les remarques avec impatience…
Alors pour ceux qui ne maîtrisent pas le russe et qui aurait acheté cette boite, voici la traduction…
1 – Mettre le sachet de pain réduit en poudre et 45 grammes de sucre dans un fût (contenance de 6 litres au minimum). Faire bouillir un litre d’eau que vous verserez aussitôt dans le fût. Mélanger.
2 – Au bout de 25 minutes environ, verser le sachet de levure fourni dans la boite. Ajouter trois à quatre litres d’eau (selon la force souhaitée).
Facultatif et hautement conseillé : on peut rajouter des zestes de citron, des raisins secs, de la menthe pour parfumer le mélange.
3 – Bien mélanger le tout et couvrir le fût (pas hermétiquement). Laisser 10-12 heures à température ambiante (pas moins de 20°C).
4 – Puis filtrer le jus et mettez en bouteille (attention, bouteilles faites pour contenir une boisson gazeuse). Laissez encore les bouteilles bien fermées une douzaine d’heures à température ambiante.
5 – Ensuite, mettre les bouteilles au frigo une douzaine d’heures. Les conserver au frais et les consommer dans les deux-trois jours suivants.
J’ai commencé la recette un soir à 20h40. L’odeur subite de soupe industrielle lyophilisée qui a envahi ma cuisine m’a fait douter… Et si le mélange était tout simplement in-fect ?! J’ai tenu bon.
Le résultat est nickel. Le Kvas est une boisson très plaisante.
Za zdorovie !
Néanmoins, j’ai filtré n’importe comment mon mélange donc j’ai encore un dépôt important dans mes bouteilles. J’ai été prise de court un matin avant d’aller travailler. Je pensais que j’embouteillerai plutôt le soir mais, en soulevant le couvercle, j’ai vu les levures excitées comme des puces, le mélange tel une mare de henné qui rongeait son frein et il y avait ce bruit de minuscules trucs qui pétillent. Bref, j’ai passé au chinois et c’était insuffisant. Il faut vraiment prendre un linge pour filtrer… et poser un demi RTT ;-)