Paris - Nice - Moscou en train - Avril 2011

Fire walk with me : Allemagne

Mais une odeur épouvantable de brûlé me réveille brutalement vers 1h30 du matin. Là je pense très sérieusement que notre wagon est en feu mais aucun détecteur ne s'est déclenché. Je réveille maman qui ne tarde pas à aller prévenir la provodnic. Plusieurs passagers sont déjà rhabillés. On apprend dans le brouhaha que nos freins ont brûlé car ils étaient restés bloqués. Nous sommes dans un des derniers wagons, les autres (d'origines allemande, polonaise, néerlandaise) étant neufs. Après le wagon-restaurant, nous avons pris l'habitude de remonter le temps jusqu'aux années 50.

Le train s'arrête tant bien que mal dans un no-mans land que je situerais au delà de Berlin. On nous annonce deux heures de retard et surtout un arrêt/terminus d'urgence à... Dortmund.

Notre voisine de cabine Elena me fait rire intérieurement alors qu'elle ouvre de grands yeux en prononçant le très international "Ka-chmar !!". Il faut la voir.

 

Me voilà habillée, maquillée, rafraîchie, et il est à peine 6 heures du matin ! On attend fébrilement Dortmund. Sur place, on est lâchés parmi les fauves et on se démerde (désolée, c'est le mot qui convient) pour trouver un train pour Cologne et bien sûr, on n'échappe pas à une kyrielles de marches. Je hisse ma valise qui fait presque 50% de mon poids à bout de bras. très vite, un allemand vient à ma rescousse. Nous montons dans le train rapide ICE. Hélas, il ne s'arrête pas à la gare principale de Cologne. On arrive à 8h42 à la gare "Messe" qui est à 10 minutes à pied de l'autre. Heureusement, ce seront dix minutes à plat, sans aucune marche et une belle traversée du Rhin.

 

Il est très tôt, il fait beau. Cologne - déjà une de mes villes européennes favorites - est un régal absolu. On se débarrasse vite fait de nos valises à la consigne. De minutes en minutes, les rues se remplissent de touristes de week-end. J'emmène maman et deux russes dans mon salon de thé fétiche, le café Reichard en face de la cathédrale et nous prenons le petit-déjeuner avec leurs traditionnels couverts en argent.

 

On commence à se balader toutes les quatre. Très vite, Elena qui ne parle pas allemand me demande de traduire ses billets Thalys. Je me rends compte qu'elle en a acheté deux au lieu d'un. Nos chemins se séparent là. On se met à chauffer au soleil après dix jours de grand froid, on bulle.

 



13/09/2011
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