Paris - Nice - Moscou en train - Avril 2011

13/04/11 Tretiakov !

Irina nous prépare le petit-déjeuner. Le café est à la turque, c'est-à-dire non filtré. Sinon il y a de la confiture, un yaourt chacune, quelques tranches de jambon, du beurre et du pain blanc.

 

Nous nous devons de commencer notre première journée par l'enregistrement de notre séjour auprès d'une agence située dans le quartier de Tsverskaya. Les débuts dans le métro sont plutôt difficiles. Nous errons un peu. Le système de numérotation des immeubles par numéro de rue ET par bloc nécessite aussi un temps d'adaptation.

Il fera 5°C sous abri en moyenne pendant tout le séjour. Même les russes sont étonnés de si basses températures.

Le Zoo est sous la glace, les oiseaux font du patin.

La spectaculaire et solennelle entrée de notre station de métro Novoslobodskaya

Fabuleux passages moscovites qui permettent aux piétons d'éviter les traversées de boulevard mais aussi de faire des emplettes dans de minuscules échoppes d'à peine un mètre de profondeur.

Précision pour le métro, nous avons tout de suite "investi" dans une carte de 60 trajets non nominative qui coûte moins de 28€. Le problème des déplacements est donc enterré. D'ailleurs, il ne nous restera que 6 trajets sur la carte magnétique...

Je me demandais à quoi servaient ces rails à gauche... Pour les poussettes apparemment.

 

Nous trouvons un réconfort inattendu dans la chaleur des locaux de l'agence. En effet, il fait un froid humide dehors. On trouve partout des nids de poule remplis d'eau grisâtre. Nous nous acquittons de 1000 roubles (25€) pour l'enregistrement de nos dates d'arrivée et de départ du territoire russe. L'instant d'avant, nous avions trouvé une banque sans commission pour changer nos euros.

En face de l'agence, la Maison Centrale des Ecrivains. Dom Literatow. Essentiellement un restaurant.

 

Sorties de l'agence, nous cherchons la "Galerie Tretiakov". Irina pense que le temps ne fera que s'améliorer et nous conseille vivement de débuter notre séjour par les visites de musées et galeries. Un jeune homme propose de nous y accompagner nous voyant perdues dans notre plan. En fait, il va marcher plus d'un quart d'heure avec nous. Je suis un peu gênée car il se met visiblement en retard pour son travail.

 

Nous trouvons en face de la Galerie un restaurant végétarien, le café Cok. Rien de typiquement russe mais révélateur de la variété et de la qualité de ces КАФЕ "cafés" , mot qui désigne un restaurant tandis que РЕСТОРАН "restaurant" existe et désigne un établissement gastronomique, haut de gamme. Rassurez vous, on mange déjà très bien dans les "cafés" et j'adore la graphie du mot.

 

On entre en même temps qu'une femme russe. Elle me fait signe en souriant "venez vous asseoir avec moi !". Elle doit avoir dans les 45 ans, s'appelle Tatiana, est designer et vit en Ossétie. On discute un brin puis on se quitte. Je m'inquiète un peu de la vision qu'elle a de la France depuis les "émeutes" de novembre 2005. Les vidéos des voitures et des bâtiments qui brûlent sont passées en boucle sur la TV russe et ont fortement marqué les esprits. Je l'entendrai et le ré-entendrai pendant tout le voyage.

 

De l'autre côté de la ruelle, la superbe Galerie Tretiakov, indispensable, un régal pour les yeux... Attention à ne pas confondre avec la Nouvelle Galerie Tretiakov visitée un autre jour. Les musées russes ont souvent des noms peu évocateurs et puis on s'y mélange un peu.

 

Cette Galerie doit son nom et son existence à Pavel Tretiakov, industriel du XIXème siècle et collectionneur d'art. Elle concentre des chefs d'oeuvre de la peinture russe allant du XIème au début du XXème siècle (bâtiment Lavrushinsky).

 

Principaux artistes exposés (merci Wikipédia) :

Ivan Aïvazovski, Ivan Argounov, Abram Arkhipov , Marc Chagall, Ivan Chichkine, Nathalie Gontcharova, Igor Grabar, Vassily Kandinsky, Andrei Kolkoutine, Dmitri Levitsky, Xavier de Maistre, Kasimir Malevitch, Alkis Pierrakos, Ilya Repine, Andreï Roublev, Zourab Tsereteli.

Attention, chefs d'oeuvre en cascade. Visite incontournable !!

 

Entrée magique à l'image de l'intérieur envoûtant

 

Petites remarques sur les musées et galeries moscovites :

• Les photos sont généralement interdites. Quelques musées les autorisent contre 100 ou 200 roubles (quelques euros). J'en ai peu faites en intérieur préférant m'enfermer dans mon syndrome de Stendhal.

• Il y a souvent une double tarification, les russes payant bien moins cher que les étrangers.

• Froid oblige, il y a partout des consignes gratuites. Extraordinairement pratique et agréable de déambuler sans son gros manteau, ses accessoires et son sac. Bravo, vraiment bravo pour ce système fort enviable.

• Dans la plupart des musées et notamment dans les "maisons-musées", il vous faudra chausser des épaisses sandalettes de cuir en guise de sur-chaussures. Quelquefois, on vous propose à la vente pour quelques roubles des petites protections de chaussures en plastique type clinique, plus agréable à porter.

Sexy et glamour, l'accord parfait avec mes uggs !

 

Maman a noté une adresse d'église à visiter. C'est en fait tout le quartier qui est en travaux. Moscou change vite, très vite et j'ai fait trois photos pour illustrer mes dires.

Belle et délabrée...


Bientôt encerclée par un vaste projet immobilier !

 

Nous traversons pour la première fois la Moskova en direction du Kremlin. Sur le pont, des cadenas d'amoureux à perte de vue.

Il commence à pleuvoir à verses et je me jette dans la première supérette venue pour me ravitailler en muesli pour compléter le petit-déjeuner du matin.

A l'abri de l'averse moscovite.

 

Le soir, nous allons prendre une soupe et un beignet à la viande dans une chaine qui s'appelle Mou-Mou et qui me laisse mitigée. Les portions sont minuscules (mais c'est pas cher, c'est vrai) et ma soupe est inbuvable car trop salée.

Un thé proposé de retour dans l'appartement par Irina me remettra la bouche au bon PH.



01/05/2011
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